COMMENT J’AI RÉUSSI À OBTENIR UN FINANCEMENT DE L’UNIVERSITÉ DE YALE ?

université de Yale

Comment j’ai réussi à financer ma thèse par l’université de Yale, qui est l’une des plus prestigieuses institutions du monde ? C’est une expérience que j’ai envie de partager avec vous car cela m’est arrivé alors que je commençais à douter que ce soit possible. Pour tout vous dire, j’avais même décidé que ce serait ma dernière candidature à un financement doctoral : quand on est une simple étudiante qui a fait tout son parcours à la fac, dont le père n’est ni ministre, ni chef d’une grosse entreprise, et qu’on a choisi de faire des études en histoire de l’art, on finit par se demander si “les autres” n’avaient pas raison depuis le début et si ce genre d’opportunité est vraiment accessible à toute personne prête à travailler dur pour faire ses preuves. Et le fait est que oui, c’est possible et accessible. J’en suis la preuve, et c’est la raison pour laquelle je veux partager cette histoire. J’ai travaillé au Paul Mellon Centre de l’université de Yale entre 2018 et 2019, alors que j’étais sur la fin de mon doctorat en histoire de l’art contemporain. C’était une spécialité a priori peu porteuse, du moins en France, et cela faisait des années que tout le monde me disait plus ou moins que mes études ne me mèneraient nulle part. Ceci me conduit au premier conseil que je voudrais donner à toute personne souhaitant un jour faire carrière et travailler dans des endroits prestigieux. 1. Pour aller loin, faites ce que vous aimez faire ! Peu importe qu’on vous dise que votre passion pour l’art ne vous mènera nulle part. Si c’est ce que vous voulez faire, faites-le. Cela peut paraître idiot, mais si vous faites les choses seulement parce qu’on vous a dit de les faire, vous ne risquez pas de vous démarquer. Je ne le répèterai jamais assez : si ce que vous faites ne vous anime pas, vos chances sont faibles d’exceller un jour dans ce domaine. Toutes les personnes qui ont des parcours d’excellence ont eu ce courage, celui de se lancer pleinement dans ce qui les animait vraiment. C’est le seul moyen de réussir : faire ce que la plupart des gens n’ont pas le courage de faire, cela vous emmène directement dans le groupe restreint de ceux qui osent. Il n’y a pas de compromis possible ou de demi-mesure là-dedans. Vous devez vous lancer, et c’est la principale difficulté : se faire confiance, et se dire qu’on est capable d’y arriver parce que d’autres l’ont fait avant nous et nous le prouvent chaque jour. Si vous êtes sur cette page, c’est certainement parce que ces questions vous taraudent : est-ce vraiment possible, est-ce réservé à une élite ? Est-ce qu’on peut réussir quand on ne vient pas d’un milieu aisé, qu’on part sans carnet d’adresse, sans les codes, sans la culture de ceux qui baignent dedans depuis l’enfance, et que l’on vient d’un tout petit village du fond de la France ou d’ailleurs ? OUI. En faisant ce que beaucoup de gens n’ont pas le courage – ou l’idée – de faire. 2. La traversée du désert : soyez patients et travaillez dur J’ai obtenu mon financement doctoral avec l’université de Yale en 2018, alors que j’avais commencé mes études supérieures en 2007. Pendant onze ans, j’ai galéré. J’étais une étudiante “de base”, je n’étais pas spécialement partie avec les meilleures cartes au départ et j’ai même redoublé une année de licence. Pourquoi ?  Parce que je n’ai pas bénéficié de soutien financier familial ou gouvernemental pour mes études supérieures. Comme beaucoup d’étudiants de fac, j’étais salariée et j’ai fait tout mon parcours dans une situation très précaire, très instable. Durant mes premières années d’études, j’ai autant appris en dehors de l’université que pendant les cours. Ma priorité était de survivre dans cet espèce de chaos que l’on vit lorsqu’on quitte notre zone de confort et qu’il faut (re)construire nous-même tous nos repères. J’ai donc passé un certain temps à rechercher ces repères et à me stabiliser. Je travaillais à droite et à gauche, je devais souvent sécher les cours pour aller travailler, jusqu’à ce que je décroche enfin un job qui tenait compte de mes horaires de cours et qui me proposait des renouvellements de CDD. Ce n’est qu’en L3 que j’ai commencé à pouvoir me consacrer à mes cours. Entre temps, j’avais compris la valeur d’un diplôme pour mon avenir professionnel et j’ai commencé à comprendre qu’il fallait être plus ambitieuse, et qu’il faudrait travailler dur pour réussir dans ce domaine. Il faut être patient et travailler dur : les deux vont de pair. Travailler dur n’apporte pas de réussite après seulement un an. Travailler dur, cela signifie dire avoir une vision de long terme et accepter qu’on ne devient pas excellent sur des projets comme ceux-là en seulement un an ou deux. La réussite que vous attendez ne viendra peut-être jamais, c’est quelque chose qui est difficile à accepter et contre quoi nous avons tendance à lutter. Y parvenir, c’est ce qui permet de tout mettre en oeuvre pour réussir là où les autres abandonnent. 3. Université de Yale, Harvard, Columbia, Oxford : osez postuler ! Le plus important : il faut oser postuler sur des postes prestigieux. Cela est très difficile. Personnellement, pendant plusieurs années, lorsque je voyais des offres qui requéraient des lettres de recommandation, je me disais que c’était inutile et j’abandonnais. Pourquoi ? Parce que j’avais peur de demander à mes Professeurs de me recommander. Avant de réussir à mener des projets d’envergure, vous avez le sentiment de n’être personne, de ne pas être légitime. Vous pensez qu’on va vous rire au nez, ou qu’on va vous prendre pour quelqu’un de présomptueux. Normal, vous pensez n’être personne et n’avoir jamais rien fait de spécial. Or, c’est faux. Pour réussir à accéder à ce dont on rêve, il faut commencer par oser postuler. On vous répète que ces endroits prestigieux sont extrêmement sélectifs ? La plupart des

COMMENT J’AI REUSSI A FINIR MA THESE DE DOCTORAT

Mes trois étapes clés Comment ai-je réussi à terminer ma thèse ? C’est une question que je me pose souvent, car j’ai eu de grandes difficultés à la finir. Un doctorat, et plus précisément l’écriture d’une thèse, ça laisse des marques. Des marques, profondes, vraiment indélébiles. Personnellement je pense encore quotidiennement à ma thèse, alors que je l’ai soutenue il y a plus d’un an. Je pourrais vous dire comment j’ai fait au quotidien, quelles étaient mes routines, quelles sont les choses qui m’ont aidée justement dans ce quotidien, et je le ferai dans de futurs articles & vidéos car toutes ces choses ont été très importantes. Mais aujourd’hui, je voudrais parler du « comment » que vous cherchez peut-être si vous êtes en train de regarder cette vidéo. La routine et la méthodologie, c’est important mais ça ne répond pas au problème de fond, qui est celui qui vous empêche en fait d’avancer.  « Comment j’ai réussi à finir ma thèse ? », ça revient souvent à se demander : « comment surmonter ma thèse ? ». Comment la dépasser, que dois-je faire pour que ça s’arrête alors que ça fait plusieurs années que ça dure et que ça pourrait encore durer quelques années ? Comment faire ? C’est le sujet auquel je m’attaque aujourd’hui. La première chose qu’il faut que vous sachiez si vous êtes encore en thèse actuellement, c’est qu’en fait votre thèse sera toujours là dans votre vie après que vous l’ayez soutenue. Je ne sais pas si c’est une bonne chose mais de toute façon d’après ce que je sais, c’est le cas aussi quand vous arrêtez le doctorat sans soutenir.  On en parle encore longtemps après, et même si elle devient moins centrale dans le quotidien, sa réalisation et son aboutissement resteront au centre de vos réalisations, de vous-même, lorsque vous songerez à vos accomplissements, à qui vous êtes, etc. Vous avez une spécialité, et le but de votre thèse n’est pas de répondre à toutes les questions relatives à votre sujet avant même d’avoir commencé votre carrière. Car vous le savez, une thèse c’est une réponse organisée à une question posée, et cette question de départ se développe en de nombreuses sous-questions auxquelles il vous faut répondre. Mais qui peuvent être sans fin, et de nombreux doctorants sont coincés dans cette spirale. On peut passer sa vie sur une thèse, sur une grande question. 1. Organisez l’après thèse Finir une thèse, c’est s’autoriser à finir. C’est réussir à se dire que certaines questions seront pour plus tard. Vous voulez faire un post-doc ? Commencez à y penser. Moi ça m’a énormément aidée de commencer à penser aux post-docs parce que, quand vous envoyez une candidature à Harvard, à Yale ou au Metropolitan de New York avec un projet béton que vous avez mis plus de deux mois à monter, vous n’avez pas envie de l’entamer pendant votre thèse. Moi j’ai écrit mon projet de post-doc, comme ça c’était fait. C’était à part, c’était la suite, et du coup ça m’a permis de circonscrire mon sujet de thèse, qui me paraissait plus général et plus petit du coup. Je voyais bien la différence entre les deux. Je parle de post-docs parce que c’était mon projet quand je travaillais pour l’université de Yale mais ça peut être aussi un concours, ça peut être un changement de vie, ça peut être plein de choses. La plupart de vos directeurs et les gens en général vont vous dire de faire un calendrier, de penser à la soutenance, mais non. Ça ne marche pas, il faut organiser l’après. Il ne faut pas juste y penser, il faut l’organiser, entamer des actions qui vont vous engager dans l’après. C’est comme quand vous faites du sport, vous pouvez aller courir tous les jours ou toutes les semaines pendant un temps, si vous ne vous inscrivez pas à un marathon, votre motivation va diminuer au cours du temps. Moi je sais que je déteste courir, et que tant que je ne m’engagerai pas à courir un marathon, je n’irai courir qu’une fois de temps en temps ou régulièrement mais pendant un temps très court. Le fait de vous engager dans l’après-thèse va vous pousser à poser les limites de la thèse, à vous projeter dans du concret et à passer à autre chose. Donc engagez-vous, cherchez vos post-docs et postulez sur les plus prestigieux. Pour les trouver, c’est très simple, vous vous inscrivez sur ARMACAD : https://armacad.info/ où vous trouverez tous les appels à candidatures, appels à projets, financements et bourses les plus prestigieuses. Moi c’est comme ça que j’ai repéré quasiment tous les post-docs auxquels j’ai postulé. 2. Faites le ménage ! Une fois que j’ai envoyé mes candidatures dans le monde entier et que j’ai commencé à organiser les choses, c’est là que des contradictions qui étaient déjà d’actualité dans le présent et que je n’avais pas identifié sont apparues.  Le problème quand on est en thèse, c’est qu’on pense souvent que tout est provisoire. Ça s’éternise, mais c’est provisoire. Et c’est comme pour n’importe quel problème : je parlais avec un ami la dernière fois qui me disait qu’il avait décidé d’arrêter complètement l’alcool, et il m’a dit un truc vraiment intéressant c’est que, quand tu as un problème avec l’alcool et que tu décides d’arrêter, tu retournes chez le médecin. Tu retournes chez le médecin, et tu recommences à prendre soin de toi.  Parce que l’un des problèmes avec l’alcool, comme pour la drogue ou d’autres substances qui détruisent le corps et le mental, c’est que quand t’as un problème physique, tu te dis que de toute façon c’est à cause de l’alcool. Que si tu arrêtais l’alcool, tu n’aurais pas de problèmes de santé, pas de nausées, pas de migraines, pas de maux de ventre, pas de problèmes de sommeil, pas de problèmes de concentration ou de motivation. Alors que quand tu enlèves l’alcool, ces choses-là t’alertent et tu vas voir le médecin. Je prends cet exemple parce que je le

POURQUOI FAIRE UN DOCTORAT EN SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES ?

Ce truc dont on ne parle jamais Pourquoi faire ce genre d’études ? Bonne question. Les sciences humaines et sociales, ce sont les sciences qu’on ne considère pas comme des sciences en France : la sociologie, les sciences politiques, l’histoire, l’histoire de l’art, la philosophie et j’en passe. Quand je faisais mon doctorat d’histoire de l’art contemporain, j’ai tout entendu et si vous faites un doctorat dans le domaine des sciences humaines, ce sera votre quotidien : pourquoi ? Pourquoi tu fais ça, à quoi ça sert, c’est pour faire quoi après… sous entendu : ça ne sert à rien, et on va vous le faire sentir. Clairement, si vous pensez être un jour reconnu par votre entourage personnel et professionnel parce que vous êtes docteure dans un domaine des sciences humaines, abandonnez tout espoir : ça n’a aucune valeur aujourd’hui dans l’esprit des gens. Du moins, c’est ce qu’ils vous diront. Alors pourquoi ? C’est la question à laquelle on s’attaque aujourd’hui. On m’a souvent demandé, quand j’étais aux prises avec mon doctorat d’histoire de l’art contemporain, à quoi ces études pouvaient bien servir et pourquoi je me prenais la tête avec ça en fait.  Et je ne savais jamais quoi répondre. Pourtant, aller au bout de ce doctorat a été vraiment difficile et je me suis souvent posée la question moi aussi. Puisque les gens ne mesureront jamais ce que c’est, de faire et d’obtenir un doctorat, à quoi bon ? Et je me suis accrochée, et je l’ai eu. Parce qu’évidemment, on ne fait pas un doctorat pour les autres ou pour ce qu’ils vont en penser, ce serait impossible car c’est trop difficile, il faut des raisons très solides si on veut réussir à aller au bout. Et moi en fait, si j’étais mal à l’aise avec cette question – et je le suis toujours – c’est parce que pour moi faire ce doctorat était quelque chose d’intime en réalité. En mon for intérieur, c’était comme ça. Je le fais pour une raison, et ça m’appartient en fait. Et puis, les raisons variaient au cours du temps, selon les jours. Quand mon travail avançait bien, quand je venais de faire une découverte majeure pour mon domaine, quand je terminais un chapitre d’écriture que je trouvais bien, quand je sortais de conférence, les raisons étaient évidentes : ça allait forcément déboucher sur quelque chose, c’était passionnant, j’étais à fond, je me sentais hyper bien, j’avais vraiment le sentiment de vivre quelque chose d’unique et que j’étais privilégiée en fait, d’avoir accès à ce genre d’émotion. Peu de gens les vivent, peu de gens savent l’effet que ça procure.  Ces émotions, ce sont elles qui donnent du sens au choix de vie qu’on a fait en suivant la voie de la thèse en sciences humaines. C’est la voie des intellectuels, de ceux qui savent, de ceux qui voient et qui comprennent les phénomènes humains. C’est quelque chose qui fascine encore beaucoup, tout comme l’art, et si je peux vous dire une chose c’est que les gens auront beau vous dire que ce que vous faites ne sert à rien, que ça n’a aucun sens et que ça ne mène nulle part, en réalité c’est tout le contraire. Non seulement c’est faux, mais ce n’est pas ce que les gens pensent. C’est quelque chose qui fascine, qui intrigue, et la plupart des gens espèreront au fond d’eux que vous allez vous planter parce que si vous réussissez, vous atteindrez quelque chose qu’eux ne connaîtront jamais. Ça va les rassurer que vous vous plantiez. Ils se diront qu’ils ont bien fait de ne pas y aller, et que finalement ils ont été plus malins que vous.  Ça peut paraître prétentieux, mais je sais de quoi je parle et j’ai aujourd’hui le recul nécessaire pour être en mesure de l’affirmer : si vous réussissez, vous atteindrez quelque chose que la plupart des gens n’atteindront jamais. Et ça, ils ne vous le diront pas. C’est comme un sommet, un niveau de conscience, une capacité à voir et à sentir que vous seuls connaitrez.  Faire un doctorat et le mener à bien, c’est connaître ce sentiment récurrent, c’est très intime et difficile à décrire, mais cela va vous apporter une part très grande de votre identité pour le reste de votre vie. Vous n’allez pas le sentir immédiatement, cela ne va pas révolutionner votre vie, c’est simplement une saveur unique qui va s’installer peu à peu dans votre vie, que les autres percevront mais qui leur échappera en même temps et dont vous, vous profiterez pleinement. Je pense, j’affirme, qu’il est courageux d’entreprendre un doctorat en sciences humaines et sociales, pour des raisons évidentes. Mais cela vous confèrera une valeur qui n’a pas de nom, une valeur anonyme, dont personne ne va vous parler mais que vous connaîtrez et que vous serez en mesure de reconnaître. Je ne vais pas vous sortir le couplet sur l’argent en vous disant que ça ne sert à rien, que ce qui compte ce sont les valeurs humaines et la richesse intérieure. Je ne vais pas vous dire que faire un doctorat en sciences humaines est plus noble et que c’est pour ça qu’il faut le faire, non. Ce que je veux dire c’est que si les médecins gagnaient le SMIC, les gens diraient la même chose du doctorat de médecine que ce que vous entendez en histoire ou en géographie, en anthropologie ou en cinéma : ce serait trop de tracas pour rien. Les gens vont vous faire croire ce qui les arrange, ils vont vous laisser penser qu’ils n’ont pas de respect pour ce que vous faites et pour votre savoir, alors qu’en fait ils y seront tout sauf indifférents.  Les raisons sont nombreuses d’aller chercher le plus haut diplôme qui existe, et ces raisons sont en vous, elles n’appartiennent qu’à vous. Je pourrais vous les énumérer mais pour cette fois j’ai choisi d’éviter l’article en 5 bonnes raisons. Je ne vais vous en