Les parties qui structurent un projet doctoral sont (peu ou prou) les mêmes selon les disciplines de recherche. En revanche, chaque domaine a ses spécificités : votre recherche comprend-elle une partie recherche expérimentale pure ? Quel matériel allez-vous utiliser ? Quels supports ? Sur quel terrain ? Selon quelle méthode ? Tout cela va varier d’un projet à un autre.
Dans certaines disciplines, il faudra faire le choix entre une méthode qualitative, une méthode quantitative, ou les deux – et justifier ce choix. Dans d’autres, ce vocabulaire n’existe pas. Parfois, dans des disciplines comme la sociologie ou la psychologie, il faudra recourir pour l’étude à des questionnaires, qu’il faudra concevoir selon une méthodologie propre et adaptée. Il faudra définir des cibles, et recourir à un échantillon de patients ou à des catégories précises de personnes. En lettres, il peut s’agir d’analyser des corpus ou de les comparer. Il peut aussi s’agir d’une étude de cas, avec un contexte propre. Dans certains domaines, le consentement des personnes qui participent à l’étude est requise ; dans d’autres, l’adhésion des participants fausse l’étude et des méthodes différentes seront de rigueur.
Par conséquent, un projet doctoral en sciences de gestion ne saurait ressembler à un projet de recherche en droit, en sciences cognitives ou en philosophie. C’est la raison pour laquelle il n’existe pas de plan universel et c’est pourquoi vous ne pouvez pas improviser la structure de votre projet doctoral : c’est votre directeur de thèse ou le laboratoire auquel ce dernier est rattaché qui doit vous l’indiquer pour la version finale.
Les parties n’apparaîtront pas dans le même ordre selon les domaines et les disciplines. Par ailleurs, toutes ne figureront pas dans tous les projets, mais plusieurs d’entre elles se trouveront dans chaque projet. Par exemple, la bibliographie, l’état de l’art et la problématique sont toujours requis dans un projet doctoral, alors que les hypothèses ou le budget ne le sont pas toujours.
1. Le Titre et sujet de la recherche
Titre :
Le titre de votre projet doit être à la fois précis et concis. Je vous recommande de le rédiger en dernier, une fois que vous aurez terminé la rédaction de votre première version – en attendant, un titre générique ou descriptif fera l’affaire.
NB : le titre d’un projet doctoral est rarement le titre définitif de la thèse, il évoluera tout au long du parcours doctoral.
Sujet / objet de la recherche :
Dans cette partie, vous amènerez et présenterez le sujet en apportant les éléments de définition qui s’imposent. Soyez succinct : 10-12 lignes suffiront.
2. Le contexte
Il s’agit du contexte scientifique de la recherche que vous envisagez. Dans cette partie, souvent requise en début de document, c’est le moment d’expliquer dans quel contexte vous avez eu l’idée de mener cette recherche, ou dans quel contexte cette recherche s’impose – selon que vous soyez à l’initiative du projet ou que ce dernier constitue une candidature à un financement. Est-ce suite à l’étude que vous avez menée durant le master de recherche ? Est-ce au cours de vos années de carrière ? À quel moment, et dans quel contexte, le problème que soulève votre recherche a-t-il été mis au jour ?
Vous structurerez cette partie en partant du contexte dans lequel le problème scientifique a été rencontré, et montrerez en quoi ce projet s’intègre dans le programme du laboratoire où il sera soumis. Pour ce faire, n’oubliez pas de tenir compte des grands axes de laboratoire – vous trouverez des précisions à ce sujet dans cet article. Vous emploierez les mots-clés et les termes utilisés par le laboratoire sur son site en n’hésitant pas à citer les parties qui seraient particulièrement pertinentes (citations courtes, inutile de développer longuement).
NB : Attention, il peut être tentant d’employer la première personne du singulier dans cette partie. Surtout, bannissez l’emploi du « je » dans tout document de recherche, y compris dans le projet doctoral. N’oubliez pas de référencer votre propos en utilisant les notes de bas de page.
3. L’état de l’art
L’état de l’art s’impose logiquement après la partie « Contexte ». Il s’agit de faire l’état de la littérature existante sur le sujet. Dans cette partie, il faut donc mentionner les travaux de recherche ayant déjà été menés autour du sujet de la thèse. Ne listez pas les travaux en question, mais faites-en une lecture critique : la littérature est-elle foisonnante, ou est-elle plutôt restreinte ? Cet ensemble de recherches antérieures constitue un socle, une base de travail, mais son apport est limité et ne permet pas de répondre précisément au besoin ou à la problématique à laquelle vous êtes confronté – telle étude a été menée sur tel sujet, mais elle ne répond pas à telle problématique ou à tel besoin.
Pourquoi ? Était-ce une question d’approche, ou de moyens, ou une question matérielle ? L’étude était-elle basée sur un autre type d’échantillon ? L’étude a-t-elle été menée dans une autre discipline, avec un angle de vue spécifique ? Était-ce une étude proche mais menée sur un autre cadre spatio-temporel (une autre période, un autre territoire) ? S’agit-il de travaux trop anciens qui requièrent une actualisation ? Était-ce une étude de cas similaire, mais qui aurait des limites pour être applicable à celle que vous proposez ? En quoi ces sources vont pouvoir éclairer votre recherche, et en quoi elles limitent le champ de la recherche actuelle ?
NB : Consacrez un volume de quatre ou cinq paragraphes à cette partie. L’état de l’art ne doit pas relever la totalité des travaux entourant le sujet, mais ceux qui sont au plus près du sujet, ceux qui permettent de mettre efficacement au jour la lacune scientifique existante.
4. Problématique et méthodologie envisagées
La problématique apparaît souvent sous forme de question en tout début de document, mais il faudra prendre le temps de détailler votre approche de cette problématique et la méthodologie que vous envisagez pour y répondre dans une partie à part entière.
Après le contexte et l’état de l’art, c’est naturellement que vous arriverez à l’annonce de la problématique précise de l’étude que vous proposez. Votre problématique est inédite et elle est utile : elle permettra de faire avancer la recherche et de répondre à un besoin. Vous devez insister sur le besoin en question, et non vous arrêter à l’avancement de la recherche pour elle-même. Il ne faut pas proposer une recherche « parce qu’elle est intéressante ». Il faut aller beaucoup plus loin et être en capacité de montrer l’avancée qu’elle représente, et la portée de cette dernière. C’est fondamental.
Cela requiert, notamment en sciences humaines et sociales, de réfléchir en profondeur et de connaître parfaitement son terrain de recherche – c’est-à-dire son sujet, mais aussi ses acteurs et leurs problématiques. Une recherche qui est proposée « pour l’étude » ou « parce que c’est intéressant d’étudier cela » et qui n’a pas de visée professionnelle, a de moins en moins de chances d’être acceptée et n’a aucune chance d’être financée.
Cette question de la visée de votre projet est déterminante pour faire valider votre projet, car c’est la meilleure manière de montrer son fort potentiel : en termes de financements, en termes de réalisation, en termes de rayonnement du laboratoire et de l’université, en termes de partenariats, mais aussi en termes d’insertion professionnelle post-doctorale.
Dans cette partie, il ne s’agira donc pas seulement d’énoncer la problématique de l’étude, mais de la présenter en insistant sur les objectifs de la recherche et sur les méthodes envisagées pour mener l’étude (le pourquoi + le comment).
Une problématique est un ensemble de problèmes et de questions qui se posent sur un sujet déterminé. Par conséquent, l’enjeu de cette partie est de valoriser la problématique en évoquant les sous-questions qu’elle soulève et qui sont autant d’aspects de l’étude proposée.
Exemple extrait d’un projet de thèse qui a été accepté en psychologie :
« La problématique de la recherche proposée concerne la compréhension par le patient de sa propre psychothérapie : qu’est-ce que le patient pense de sa thérapie – que ce soit au sujet des consultations mais aussi au sujet de ses pensées relatives à ces consultations ? Le processus de thérapie est-il une activité distincte pour lui ? A-t-il le sentiment que sa thérapie est intégrée à sa vie, ou bien pense-t-il qu’elle procède d’un processus distinct, à part, dans sa vie quotidienne ? Remarque-t-il la manière dont ses échanges avec le thérapeute impactent sa vie, ou bien cloisonne-t-il les deux ? Si un patient remarque le rôle de la thérapie sur sa vie, peut-il comprendre, évaluer et mesurer combien cette attention et cette inclusion sont importantes pour son succès en thérapie ? »
Cet ensemble de questions démontre et rend intelligible la recherche proposée par cette candidate, mais pas seulement. Elle suscite l’intérêt et annonce des objectifs précis en termes de résultats. Elle démontre l’utilité de la recherche et donne des pistes sur la méthode qu’elle envisage, et qu’elle va développer plus bas. Elle décompose sa problématique en sous-questions, en sous-problèmes, qui annoncent le plan de la recherche qu’elle présente. Elle enchaînera donc, dans cette partie, sur les objectifs de sa recherche et sur la méthodologie qu’elle entend déployer pour réaliser son étude.
Quelles que soient les disciplines dans lesquelles s’inscrivent vos recherches, il est important de songer à ces aspects concrets et de les détailler dans une partie dédiée à la méthodologie envisagée.
NB : Parfois, les laboratoires demandent le détail du calendrier prévisionnel à la fin de cette partie, mais pas toujours. Nous allons détailler cet aspect du projet doctoral de façon isolée, mais vous pourrez bien entendu l’intégrer à l’endroit indiqué par le laboratoire auquel vous soumettrez votre projet.
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5. Hypothèses / Résultats
Cette partie s’articule autour des premières hypothèses qui peuvent être émises à ce stade (et qui peuvent se révéler erronées par la suite), et sur les résultats scientifiques que l’étude entend apporter. Bien sûr, il ne s’agit pas des résultats en eux-mêmes, puisque vous ne savez pas nécessairement où la recherche va vous conduire.
À ne pas confondre avec les objectifs, les résultats scientifiques attendus concernent l’impact de l’étude proposée sur le champ de la recherche. Qu’est-ce que la recherche va permettre, d’un point de vue plus global ? Il s’agit ici de dépasser la problématique et l’expérience en elle-même, et de montrer quel sera son apport au terrain considéré. Qu’est-ce que les objectifs développés dans la partie précédente vont permettre de réaliser s’ils sont atteints ?
Exemple :
Sujet : la présence des artistes anglais en France durant l’entre-deux-guerres.
Problématique : pourquoi la mémoire collective n’a pas retenu les noms des artistes anglais installés en France à cette période, alors qu’elle a retenu des noms comme ceux de Picasso, de Chagall ou de Brancusi ?
Hypothèse au moment de l’élaboration du projet : les artistes anglais n’étaient pas aussi présents que les artistes espagnols, italiens, belges, polonais ou russes dans le Paris des années 1920 et 1930.
Résultats attendus : obtenir un éclairage supplémentaire sur l’histoire de l’art occidental et compléter les connaissances sur le sujet à une période très peu étudiée. Reconsidérer éventuellement la place des artistes de renommée mondiale dans un contexte élargi, pour valoriser d’autres types de productions contemporaines au sein des institutions muséales et culturelles.
6. Valorisation
La valorisation, dans un projet doctoral, c’est ce que vous pouvez envisager pour faire connaître vos travaux : les publications scientifiques et les communications. Ces dernières peuvent s’envisager en contexte académique (une communication en journée d’études, en congrès ou en colloque), mais aussi en contexte de vulgarisation dédiée au grand public, comme les conférences, les podcasts, la diffusion à la radio ou avec la presse écrite (journaux, magazines, etc.).
Par valorisation, on entend aussi les dépôts de brevets, les projets de partenariats, les Prix, la création d’entreprises, la création d’emploi. Bref, de tout ce que votre projet peut amener en termes d’opportunités.
Ne vous y trompez pas, la valorisation est directement liée aux débouchés professionnels et au rayonnement du laboratoire, voire de l’université aux niveaux national et international. On ne parle pas de « la recherche pour la recherche », votre projet doit faire ses preuves en termes de professionnalisation et de poursuite de carrière.
Par ailleurs, gardez en tête que c’est votre projet dont il est question, et non de vous spécifiquement. Votre recherche peut servir à d’autres entités dans le futur : mes travaux de recherche sont utiles aux musées même si moi je n’y fais pas carrière. C’est cela qu’il faut identifier et développer au maximum dans cette partie.
Montrez que vous avez une connaissance claire du champ des possibles pour votre projet. Amusez-vous !
7. Budget
À ne pas confondre avec le financement, le budget c’est l’enveloppe à prévoir pour mener votre étude : combien elle va coûter ?
Tous les projets doctoraux ne contiennent pas cette partie car elle n’a pas forcément de sens dans certaines disciplines ou dans certains types de projets de recherche. Mais la question du budget est tout à fait intéressante et chercher à anticiper vous permettra de vous projeter dans les aspects concrets de votre projet doctoral.
Exemple :
Vous travaillez sur un projet de thèse en littérature comparée. Votre sujet d’étude, c’est « l’écriture des masculinités dans la fiction nord-irlandaise contemporaine. » Votre corpus est constitué de six œuvres nord-irlandaises, que vous allez analyser. Ces œuvres, vous les avez chez vous en versions originales.
A priori, pas de dépenses importantes à prévoir, pas de budget spécifique à faire. Mais dans les faits, vous allez être amené à vous déplacer régulièrement en Irlande ou ailleurs, pour consulter des archives et dénicher des documents inédits, comme les brouillons des manuscrits ou des premières versions des romans que les auteurs avaient rédigés, des interviews non publiées, des correspondances, des journaux, etc.
Ces détails-là, vous n’y avez pas forcément pensé à la sortie du master. Mais en doctorat, ce genre de document apporte un éclairage indispensable et constitue des sources capitales pour alimenter votre réflexion, mais aussi des preuves sur lesquelles vous appuyer pour valider vos hypothèses : je détecte telle volonté de l’auteur dans plusieurs de ses romans. S’est-il exprimé là-dessus ? Puis-je trouver des sources pour étayer mon propos ? Ou bien, je retrouve tel procédé littéraire dans quatre œuvres de mon corpus. Les auteurs avaient-ils conscience qu’ils utilisaient ce procédé ? Ont-ils échangé à ce sujet, l’ont-ils volontairement employé dans un but précis ? Si mes auteurs n’ont pas vécu à la même époque, quelle filiation est-il possible d’établir sur la base de ce procédé ? Où puis-je trouver la réponse ?
NB : Cet exemple en littérature est volontairement choisi parce qu’en sciences humaines et sociales, on sous-estime très souvent le coût réel qu’un projet doctoral représente, en termes économiques mais aussi en termes de temps : où trouver les fonds quand on n’a pas anticipé les coûts, et quand aller faire de la recherche à l’étranger lorsqu’on est salarié ?
Plus vous allez avancer dans la recherche, plus vous serez amené à élargir vos horizons, et ces derniers sont infinis. Les sources sont disponibles. Où sont-elles ? Devez-vous prévoir des déplacements, des voyages ? Combien coûte le matériel dont vous allez avoir besoin pour mener cette étude en astrophysique ? En ingénierie, vous voulez étudier les roches réservoirs d’un gisement de pétrole gabonais pour analyser les accumulations d’hydrocarbure. Concrètement, quelle est l’enveloppe à prévoir pour les déplacements, la rémunération de votre équipe, l’acquisition de matériel et des logiciels, le dépôt des brevets ?
Ce sont autant d’aspects techniques auxquels il faut penser et qu’il faut chiffrer pour démontrer la viabilité et la faisabilité d’un projet. Aucune discipline n’en est exempte, vous pouvez donc commencer à réfléchir sérieusement au coût de votre projet de recherche.
Le moment venu, je vous invite bien entendu à solliciter votre encadrant pour vous aider sur cette partie, qu’elle soit requise ou non dans le projet final.
8. Financement
Si le budget détaillé n’est pas forcément requis dans un projet doctoral, le financement l’est constamment. Parfois requises dès la première partie du projet doctoral, les informations concernant le financement de votre recherche vous seront demandées même s’il n’est pas obligatoire.
Tout projet doctoral a un coût, que vous en ayez déjà pleinement conscience ou non. Dans certains laboratoires des sciences humaines et sociales, où il est encore possible de faire un doctorat en étant salarié, votre salaire pourra constituer le financement de votre projet. Mais souvent, les projets requièrent des financements doctoraux à proprement parler : contrats doctoraux, bourses doctorales, conventions CIFRE, pour les financements les plus courants.
Si le financement doctoral est obligatoire, vous devez l’avoir obtenu au moment de la rédaction du projet doctoral.
S’il n’est pas obligatoire et que vous n’en avez pas encore, indiquez ici votre source de revenu. Il sera nécessaire d’en avoir une pour faire valider votre projet – avec justificatifs à l’appui (fiches de salaire par exemple).
9. Calendrier prévisionnel
Dans cette partie, vous allez détailler la manière dont vous comptez disposer de vos trois années de thèse. Comment allez-vous organiser votre temps ? Faut-il prévoir une année pour la collecte de vos données, une année d’analyse des données puis une année pour la rédaction de la thèse ? Quels temps sont à prévoir, et comment comptez-vous procéder pour faire aboutir cette étude en trois ans ?
Dans de nombreuses disciplines des sciences de gestion, des sciences humaines et sociales comme des sciences appliquées, la réalité dépasse souvent la théorie : les thèses ne sont pas toujours soutenues après seulement trois ans. Bien entendu, n’en tenez pas compte dans la rédaction de votre projet. Même si vous faites un doctorat de littérature comparée sans aucun financement doctoral et que vous serez salarié à temps plein durant toute la durée de la thèse, ce qui rend impossible la faisabilité du projet en seulement trois ans, faites un calendrier prévisionnel sur trois ans. Ne faites jamais un prévisionnel plus long dans un projet doctoral.
Votre calendrier prévisionnel se présentera idéalement sous forme de tableau ou sous la forme d’un axe chronologique annoté – par exemple une mindmap. Ils seront détaillés au maximum, mais il ne s’agit pas de définir un planning à la semaine près. Donnez un aperçu, une vue d’ensemble, des trois années de thèse.
Pour vous aider, je vous recommande d’abord de lister les tâches à envisager. Exemples : recherche bibliographique, lecture des sources et état de l’art, conception de questionnaires / délais de réponses, enquêtes de terrain, manipulations et expériences, collecte et analyse des données, rédaction du manuscrit, etc.
Ensuite, placez-les dans un tableau comme suit :
Vous pouvez partir de cet exemple pour lister vos tâches dans l’ordre chronologique (de haut en bas). Vous pouvez également remplacer les trimestres par des mois, pour plus de précision.
10. Plan provisoire
Le plan provisoire n’est pas toujours requis mais vous pouvez essayer d’en concevoir un. Il s’agit du plan provisoire de la thèse. Vous avez peut-être déjà une idée de l’articulation et de la structure de votre réflexion. Votre problématique est posée, avez-vous en tête un découpage en parties de l’analyse que vous allez mener ?
Pour vous aider, vous pouvez vous appuyer sur des travaux de thèses que vous aurez consultés et/ou téléchargés sur le site https://theses.fr. Analyser la manière dont sont organisées quelques thèses dans votre discipline vous permettra d’y voir plus clair sur la structure de ce type de travaux.
Votre plan provisoire n’a pas besoin d’être ultra-détaillé dans votre projet doctoral. Comme pour le prévisionnel, ce n’est qu’une vue d’ensemble qui doit vous permettre de visualiser le déroulement du projet. Par la suite, vous pourrez ajuster ce plan et le compléter de sorte à y intégrer les sous-parties et même les références bibliographiques associées à chacune des sous-parties.
Exemple : Projet doctoral en sciences de l’éducation
Introduction
Contexte historique et social
Contexte scientifique
Objet de recherche et question générale de recherche
Problématique
Chapitre 1. État de l’art
Théories et concepts
Questions spécifiques de recherche
Chapitre 2. Méthodologie
Cadre théorique méthodologique
Participants
Méthodes de recueil des données et calendrier
Stratégie analytique
Chapitre 3. Présentation des résultats
Analyse quantitative
Analyse descriptive et compréhensive
Difficultés
Conclusion
Synthèse des résultats
Perspectives
Bibliographie
Annexes
11. Bibliographie
Enfin, une bibliographie succincte vous sera demandée dans une grande majorité de disciplines. Là encore, impossible d’être exhaustif donc il ne s’agit pas de l’être. Il faut indiquer dans cette première bibliographie l’ensemble des sources majeures autour du sujet que vous souhaitez traiter. Ici, votre problématique étant posée et votre sujet bien défini, veillez bien à lister les sources qui sont au plus près de ces derniers. Évitez les ouvrages généraux et allez vers les sources les plus spécialisées.
Commencez donc par reprendre l’ensemble des sources que vous avez mentionnées dans la partie « état de l’art » et ajoutez toutes celles qui vous semblent pertinentes – sans dépasser un volume de 2 à 3 pages environ.
Quelques recommandations pour votre projet doctoral :
- En plus du respect des normes (celles des PUPS par exemple), classez toujours votre bibliographie par ordre alphabétique des noms des auteurs.
- Veillez à ce que votre bibliographie soit récente, très récente : les travaux scientifiques ayant plus de cinq ou dix ans doivent être exceptionnelles et figurer en bibliographie uniquement si rien n’a été publié sur ce sujet plus récemment.
- Citez toujours la dernière édition d’un ouvrage, même si c’est une édition antérieure que vous avez entre les mains. Vous pourrez vérifier cela facilement en utilisant le site https://www.worldcat.org
- Possibilité de présenter la bibliographie en différentes sections qui peuvent être des grands thèmes de recherche autour de la problématique et/ou des types de sources – sources primaires et source secondaires.
- Si dans l’état de l’art vous avez cité la page précise d’un article ou d’un ouvrage, retirez le numéro de la page dans la bibliographie finale.
- Retenez la version française des noms d’auteurs.
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6 réponses
C’est intéressant. Merci beaucoup pour le partage.
Avec plaisir ! Merci à vous pour votre commentaire 🙂
A bientôt,
Erika Dupont
Vraiment très intéressant cet article.
Merci et je pense qu’il est d’une grande utilité.
Si possible, j’aimerais que vous m’envoyez cela dans mon mail.
Très intéressant !
Merci beaucoup
Bonjour, dans quelle partie doit-on préciser l’encadrement de la thèse (directeur de thèse, laboratoire etc.)?
Bonjour Honorine,
Si vous avez déjà connaissance de ces éléments, je vous recommande de les indiquer au début du document — dans un sous-titre par exemple, ou dans un petit résumé placé entre le titre et la partie contexte.
Erika